[ RCB: Merci à PARITOLOG pour cette écoute radiophonique assidue et cette analyse poussée d'un des vecteurs médiatiques les plus écoutés, mais rarement scanné, pourtant cela mérite d'être résoluement fait ! ]
Chronique 3 Reçue de PARITOLOG
Irène Théry a été contrée sur France-Inter par Jean Latizeau
Le mercredi 30 octobre dernier, dans l’émission « le téléphone sonne », l’animateur de France-Inter (FI) avait programmé un débat sur le thème « Familles je vous ai ! (*)»
avec en studio Jean Latizeau (JL)[Président de SOS Papa]
et une représentante monoparentaliste [Josette Elombo, Présidente de l'association ASFM (association syndicale des familles monoparentales)],
et au téléphone Irène Théry (IT)[Sociologue, directrice d'études à l'EHESS (l'Ecole des hautes études en sciences sociales)].(lien émission)
La défense de la paternité via la parité ne peut négliger I. Théry
Ayant d’abord poursuivi des études de lettres mais nullement de sociologie, Théry a obtenu de préparer une thèse dite de « sociologie du droit » avec le doyen Jean Carbonnier comme directeur de thèse.
Elle est très fière d’avoir fignolé la formule « famille recomposée » en 1987, expression que notre amie Evelyne Sullerot a exactement qualifiée de « perverse ». Certains ne veulent pas voir que la résistance appelle à ne pas se limiter à un slogan-noyau unique comme Résidence-Alternée. Mais qu’il est autant essentiel de combattre toutes sortes de propagandes connexes, comme les accusations calomnieuses en inceste-pédophilie, les violences supposées toujours masculines, la valorisation nuisible à l’enfant de la monoparentalité et en extension de tous schémas aventuristes voire marginaux où en résumé c’est la parité mère-père pour l’enfant qui est agressée.
Dès lors que Théry bénéficie d’un poste sous égide Bertinotti pour un « groupe de réflexion » dont on peut redouter le pire, la résistance active se doit d’affronter ses discours. Peu importe que ce soit J. Latizeau, telle association ou telle autre, l’essentiel étant que l’opinion publique ait une chance d’échapper à l’intoxication.
L’animateur (FI) commence par tenter de « désamorcer »
FI dans sa présentation a opposé une époque sous-entendue révolue où il y avait des familles dé-composées et notre époque (en modernité positive sous-entendue) où à présent ce sont les familles dites re-composées… La neutralité de FI est douteuse : par ce biais il semble chercher à nier la réalité toujours actuelle de liens humains dé-composés (très majoritairement entre pères et enfants) pour ensuite servir la cause idéologique chère à Théry.
Théry cherche à attribuer une assise sociale élargie à sa cause
Elle convoque mentalement les grands-parents outre les dits « beaux »-parents à être intéressés à un nébuleux sous-statut de dits « Tiers ». Elle ergote sur la nature juridique d’un statut ou non, glisse rapidement sur des « droits » et surtout vibre dans l’émotionnel joué au nom d’un « sentiment de manque de reconnaissance »… pleurez dans les chaumières !
Mais elle se garde bien de fournir un ou deux exemples concrets pour illustrer les prétendues difficultés vécues par ces pauvres beaups’ et bellems’ pour s’occuper des enfants d’autrui. Ces pauvres beaups’ seraient même torturés mentalement par la PEUR d’être contesté par « l’autre parent » : c’est de l’inversion avec un aplomb sidérant ! IT renverse le rapport de légitimité en sous-entendant que c’est le vrai parent « non-gardien » qui constituerait une sorte de menace objective persécutant son beaup’ adoré …
Puis elle tire un bord dans l’autre sens en promettant-jurant-crachant que les beaups’ ne sont PAS DES RIVAUX : qui peut la croire ?
Il est vrai que le « beaupisme » n’a pas de lobby officiel crédible constitué. Au plus un farfelu « Club des Marâtres », animé par une aventurière passé dans une asso paterniste puis une asso droitdelenfantiste, a-t-il parfois arraché quelque réduit d’espace-média. Alors, s’il n’y a pas d’intérêt direct, c’est qu’il y a des intérêts INDIRECTS.
La présence de la militante monop’ constitue la partie visible sous étendard découvert : pour accéder à la Terre Promise monoparentaliste, on peut avoir besoin dans une étape d’armer un nervi anti-père au nom d’une « belle »-paternité. Le beaup’ peut servir de jouet imbécile dans une stratégie néo-matriarcale.
Mais dans cette émission il y a eu une absence d’une autre partie qui guigne un intérêt indirect mais tactiquement dissimulé ou discret : le lobby LGBT qui, pour tout observateur raisonnable, pousse à la roue contre les droits des vrais parents en sorte à se goberger en co-mères et co-pères. IT et FI ont évidemment joué la carte de l’esquive et de la diversion tactiques à cet égard.
C’est pourquoi un peu après, IT brandit la terminologie floue de « co-parentalité » dont il faut se méfier comme d’une pouliche de Troie.
D’autres moments dans l’émission ont vu IT jouer de mauvaise foi voire d’agressivité, et puis de procédé de diversion « compensatoire » pour esquiver telle bonne question qui la déstabilise. Pour alléger la lecture, nous renvoyons à quelques points de notes rapides installés ci-dessous en annexe.
Jean Latizeau a pu offrir un bon niveau de résistance et de contre-attaque, notamment en démontant incohérences et parti-pris
JL a bénéficié d’une première prise de parole juste après l’appel d’une grand-mère paternelle dont les paroles sensibles et logiques à la fois mériteraient d’être transcrites intégralement et largement diffusées.
JL part du constat de l’immense déception après l’immense espoir suscité par la loi « Royal », en perspective « à parité ».
JL a très bien mis en lumière le mal-fondé de la magistrature contre l’alternance paritaire si la mère y oppose son matriarcat en soulignant qu’en cas d’accord alors cette magistrature valide à 80%, ce qui démontre l’absence de nocivité au fond de cette solution.
Plus tard, JL dénonce le flou aventureux d’un pseudo-statut de « Tiers » au nom d’un argument affectif qui autoriserait oncles, /voisins (et nous ajoutons : enseignants, nounous, etc…) à revendiquer une part de « co-parentalité » … ça peut faire du monde … vers un horizon totalitaire anomique de la tutti-parentalité ? Et JL illustre judicieusement en citant la dame Bertinotti qui avait pleurniché publiquement sur ce pauvre beaup’ interdit de jouer au parent-d’élève en association.
Sans désemparer Jean Latizeau rapproche le comportement de la magistrature avec une mécanique infernale à fabriquer de la monoparentalité supplémentaire, dans un contexte où le ministre de la police Valls a publiquement corrélé violences juvéniles et absences des pères.
Pour notre part cela fait des décennies que nous luttons pour faire admettre cette vérité, avec Evelyne Sullerot, on pourra se reporter au considérable « baromètre santé-jeunes 97/98 » de l’INPES sur un échantillon de plus de 4100, et à la thèse (2002) de Paul Archambault.
Note (*)
« Familles je vous hais ! » est le cri de l’écrivain Gide connu pour sa problématique d’identité de genre et de pratique libidinale.
Annexe : extraits des notes initiales dans le fil chronologique
7/ IT invoque l'esprit "pionnier" (connotation positive) et une fois de plus fait allusion floue à des "difficultés" sans nullement illustrer par exemple concret
8/ Intervention d'excellente qualité d'une auditrice depuis son point de vue de grand-mère paternelle... le standard censure moins qu'il y a 20 ans !
9/ JL n°1 : évoque immense espoir ("à parité") suivi de immense déception après une décennie de vigueur théorique de la loi Royale octroyée le 4 mars 2002 ; cible "le comportement des magistrats", cite leurs propres chiffres passés en général sous silence ; souligne que si le système d'alternance paritaire était foncièrement nocif, alors la magistrature ne l'accorderait pas dans les cas où mère et père sont d'accord , que les 80% de rejets si la mère s'oppose sont comme "un droit de veto" ... en fait la mère est alors une sorte de "préjuge" ...;
10/ IT intervient en invoquant "coparentalité" et "asymétrie" ... et puis surtout fait diversion sur les cas de "pères carents" ce qui n'était pas la question abordée : en somme certains "mauvais pères" fourniraient une excuse absolutoire pour ne pas faire confiance à d'autres ... et continue sur les familles monoparentales "appauvries" : où était le rapport ? IT continue l'amalgame en évoquant la majorité de cas où père et mère sont d'accord pour garde à la mère, enfin elle brandit l'objection éculée depuis des décennies de la situation de désaccord comme obstacle à la parité des temps ... cette même argutie servit dans les années 70 contre le droit d'hébergement, dans les années 80- 90 contre l'autorité conjointe, et on en use encore depuis 2002 contre la parité complète.
16/ JL n° 3 : sur une bonne question d'une jeune auditrice qui s'interroge sur "la place de l'enfant dans tout ça", il se fait couper sèchement par FI, puis revient sur la priorité d'un "équilibre" entre les vrais parents avant toute autre chose, enfin cite les chiffres de l'INED sur la fragilisation des liens humains entre père et enfants ... "20 % des enfants ne voient plus ou presque plus leurs pères, c'est absolument gigantesque" ; puis très bonne remarque : restreindre les droits du père revient à "fabriquer des familles monoparentales de plus" (ayant évoqué d'abord la corrélation entre violences juvéniles et absences de père dont le ministre de l'intérieur avait récemment parlé publiquement).
17/ IT (sur la question de la jeune auditrice) plaide pour l'écoute de l'enfant "dans certaines situations" : évidemment seulement en faveur de ses BEAUPS !
18/ IT a ensuite le culot de reconnaître que son concept famille "recomposée" a été bâti sur un amalgame avec les situations de veuvages et d'orphelins, sur la base d'une question d'une auditrice ... mais alors quel bel aveu : pour IT c'est bien que le vrai parent "répudié" en divorce était pour elle l'équivalent d'un décédé ... ainsi on lit en filigrane toute la BARBARIE de Mme IT qui traite vrai père ou parfois vraie mère en mort(e)-vivant(e) ! ... il est dommage que JL n'ait pas mis en lumière cette mentalité assassine qui a présidé au joujou mental de Madame IT.
19/ question de FI : faut-il sortir de cette expression de "beau"-parent ? sur quoi excellente remarque de JL qui rappelle ce lourd télescopage lexical qui existe entre originellement parent-du-conjoint (donc pour un adulte), et d'autre part nouveau-conjoint-de-parent (pour un enfant) ... finalement coupé par FI ... et IT évidemment défend son joujou mental : "ça va très bien comme ça" ...
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RCB: [Merci à PARITOLOG pour cette écoute radiophonique assidue et cette analyse poussée d'un des vecteurs médiatiques les plus écoutés, mais rarement scanné, pourtent cela mérite d'être résoluement fait ! ]