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Présentation Du Réseau

  • : Blog du Réseau Colin Bagnard pour les enfants du divorce
  • : Le maintien des relations des enfants du divorce ou de la séparation, avec leurs deux parents séparés ou divorcés, leurs grand-parents, leurs deux familles... pour l'égalité parentale et une co-parentalité responsable.
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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 22:20

Information transmise au Réseau Colin Bagnard, par François d'ACALPA:

  

Si vous y participez, merci d'envoyer un petit résumé...

 

 

AFORE et l'ATSL

vous invitent  à la présentation du livre de

 J.M. GHITTI (Philosophe )

 

Appel à une réforme de la justice familiale "

 

Vendredi 24 septembre 2010 à 19 heures

dans les locaux d'AFORE

2, rue de LODI   42000 SAINT-ETIENNE

 

>  
pour informations complémentaires:

No d'annonce : 566
Paru le : 13/03/2004

Association : ASSOCIATION DE TRAVAILLEURS SOCIAUX DE LA LOIRE (A.T.S.L.).
No de parution : 20040011
Département (Région) : Loire (Rhône-Alpes)

Lieu parution : Déclaration à la sous-préfecture de Montbrison.
Type d'annonce : ASSOCIATION/CREATION


Déclaration à la sous-préfecture de Montbrison. ASSOCIATION DE TRAVAILLEURS SOCIAUX DE LA LOIRE (A.T.S.L.). Objet : proposer un travail de réflexion orienté vers la promulgation et l’étude clinique de la pratique éducative dans le champ diversifié des pratiques sociales : enfance, adolescence, autisme et handicap... ; mettre en place une réflexion en construction sur nos expériences quotidiennes et sur le terrain, un questionnement sur nos savoir-faire. Siège social : centre social de Montbrison, 13, place Pasteur, 42600 Montbrison. Date de la déclaration : 20 février 2004.

 

AFORE: d'après www.afore-formation.com

Présentation Version imprimable Suggérer par mail
L’organisme de formation AFORE a une longue expérience du champ de la formation professionnelle continue. Ses propositions de formation s’adressent aux préoccupations et interrogations des professionnels exerçant dans les établissements, services et collectivités de la branche sociale ,médico-sociale,gérontologie,hospitalier,ONG, et de l'Economie Sociale et Solidaire.

Son approche se justifie par le constat d’une mutation, caractérisée par une redéfinition des pratiques, dans un contexte de complexité d’une intervention sociale qui réinterroge les compétences des professionnels.

Le service de formation AFORE se trouve à l’articulation des champs théoriques, conceptuels et des pratiques professionnelles. C’est l’attention, la tension, la mise en commun de ces différents champs qui peuvent produire un certain changement, un déplacement, une certaine élaboration, une certaine réflexion nécessaire à l’action.

 

Jean-Marc GHITTI avait déjà écrit:

La séparation des familles

 

Jean-Louis PACCOUD, Diacre permanent, diocèse de Metz

Paris, Éd. du Cerf, coll. « Recherches morales », 2003. - (13,5x21,5), 166 p., 22,00 €.

Esprit et Vie n°93 - novembre 2003 - 1e quinzaine, p. 28-29.

 

Jean-Marc Ghitti, professeur de philosophie, nous entraîne dans une analyse sociale, juridique et politique du phénomène du divorce, fléau destructeur des familles, en distinguant trois personnages :

l'abandonné (souvent la mère), l'écarté (souvent le père) et les enjeux (les enfants).

 

L'auteur n'aborde pas ce sujet, comme on le fait le plus souvent, à partir des témoignages des personnes concernées. Il s'en explique en disant que ces personnes tiennent un discours de plainte et d'autojustification que l'on peut interpréter de toutes les façons, soit comme des informations sur l'événement, soit comme des symptômes du caractère perturbé des acteurs. Il décide donc de prendre de la hauteur en proposant une lecture de l'évolution des mentalités durant ces trente dernières années.

 

L'hédonisme utopique

Pour cette lecture, il se sert principalement des travaux de Freud, non pas réduits à élucider le caractère individuel d'un patient, mais pris dans leur portée réelle pour expliquer les images et les projets sous lesquels notre société se pense elle-même. Toute épreuve du mal ouvre soit sur la dénégation, soit sur l'expérience de la faute. En ce qui concerne le divorce, notre temps a tendance à nier le mal et voir une revendication du bonheur personnel avant tout. De là l'évolution des lois libérales qui, depuis 1975, tendent à supprimer la notion de divorce pour faute et à généraliser le divorce par consentement mutuel : il n'y a pas de mal, chacun va où son bonheur l'appelle ; le divorce est un bon remède contre les difficultés de la vie commune. L'auteur voit un « hédonisme utopique » motivé par l'impatient désir de se libérer, dès aujourd'hui, de toute faute et de tout mal, dérivation de la promesse chrétienne du salut. Comme les marxistes voulaient instaurer une fraternité immédiate, les sociaux démocrates veulent instaurer une innocence heureuse : mais introduire l'impatience dans le christianisme conduit toujours à l'échec. L'auteur fait une analyse précise de montages idéologiques diffusés dans les médias pour endormir les consciences, en les persuadant que le progrès des sciences humaines rend le bonheur facile.

 

Le sacrifice irréductible

Pour la critique de l'hédonisme libéral, J.-M. Ghitti affirme que le sacrifice est irréductible dans notre société. Toute société, en proportion de sa prospérité, doit nécessairement dilapider périodiquement une part de ses richesses sous des formes de destruction violente. La guerre étant de plus en plus refusée, c'est dans le tissu social que cette violence se reporte, entre autres dans la procédure du divorce, sacrifice rituel de tout ce qui fait la force de la famille. L'art et la spiritualité opéraient une dépense analogue de façon plus positive, mais en exigeant plus de persévérance et d'effort sur soi-même !

 

Va donc pour le sacrifice, dont la dynamique fut décrite par Freud à travers le cycle de la paternité, dans son livre Totem et Tabou qui décrit l'évolution d'un inconscient collectif. La première étape campe le père tyrannique dont les abus de pouvoir font naître la haine meurtrière. Ensuite, le sacrifice du père ouvre sur une république fraternelle fondée sur la haine de l'autorité et l'affirmation de l'égalité de tous. Mais il engendre aussi un sentiment de culpabilité qui va s'exprimer dans des pratiques d'expiation et dans un regain d'amour pour le père disparu. La troisième étape voit donc une restauration de la paternité sous les formes du père de famille, du chef d'État, et du Dieu vénéré. Et ce cycle se répète périodiquement.

 

L'auteur pense que nous vivons actuellement dans la deuxième étape du cycle, la république des frères. Après le rejet de toute forme de paternité et la libéralisation des mœurs (mai 68), nous évoluons vers une phase où nous ressentons de nouveau l'absence du père, où nous nous tournons vers l'État providence, où nous développons des attitudes d'expiation sous la forme du sacrifice de l'enfant de deux manières : d'abord le refus de la vie par contraception et avortement, ensuite le divorce qui impose aux enfants les blessures les plus profondes.

 

Ces analyses peuvent paraître bien barbares pour notre société évoluée et raffinée ! C'est que la réflexion et le discernement relèvent de la personne, tandis que la foule manifeste une psychologie brutale et aveugle, comme le montrent les tragédies grecques. Au complexe d'Œdipe, coupable de parricide, correspond le complexe d'Agamemnon qui sacrifia sa fille pour la réussite de ses ambitions.

 

La pensée dominante actuelle exige une rapide évolution des mœurs sous deux processus : la libération sexuelle et la consommation effrénée. Cette exigence met en branle le cycle inconscient de la paternité décrit par Freud : la libération du désir fut une répétition du sacrifice du père ; la poussée démocratique résultante entre dans sa phase expiatoire avec le sacrifice des enfants par la contraception, l'avortement, le divorce.

 

Épistémologie de la domination

Dans la deuxième partie de son livre, J.-M. Ghitti diagnostique les caractéristiques de la modernité : l'avènement de « l'hyper-bourgeoisie » qui domine par la maîtrise des moyens de communication, la force croissante de l'État, le déclin de la religion et la fragilisation des liens familiaux. Les mots d'ordre sont « Faites-vous plaisir ! », « Soyez libres ! », de façon à isoler l'individu qui devient, du même coup, plus dépendant des institutions anonymes. La relation entre l'homme et la femme est présentée sous la forme sentimentale et libidinale du narcissisme amoureux, au détriment de l'alliance indissoluble jugée contraire à la libre disposition de soi. L'auteur va jusqu'à dire que l'État vise à la suppression de toute communauté et que la législation familiale œuvre à la fragilisation extrême de la communauté familiale.

 

La violence des lois libérales se manifeste dans la libéralisation du divorce depuis 1975 : le divorce par consentement mutuel devient une norme imposée, et l'époux assigné, qui ne consent pas, devient un fautif, passible d'une expertise psychiatrique ! Cette loi pose la question de la volonté dans le droit : qu'est-ce, pour une volonté, que s'engager dans le mariage ? Quel est le sens juridique de la promesse ? Quand deux volontés s'opposent, doit-on soutenir celle qui veut la continuité de l'engagement ou celle qui veut le changement ? Il s'agira souvent de faire plier la volonté récalcitrante qui refuse l'abolition du lien, et c'est alors qu'intervient l'expertise psychiatrique ayant pour fonction de désigner le « caractère pathologique » qui perturbe la procédure, qui doit être rendu docile au bon sens en acceptant le divorce.

 

Le juge, guidé par l'expert psychiatre, prétend adopter pour critère essentiel « l'intérêt de l'enfant », mais cette notion est si floue qu'on la réduit souvent à la séparation d'avec l'un des parents ! Alors qu'on peut affirmer au contraire que le premier intérêt de l'enfant est d'être intégré dans sa famille. Cet intérêt ne peut se trouver que par le mouvement d'un amour capable de dépasser l'égoïsme et d'aller jusqu'au sacrifice de soi. Seuls les parents peuvent réaliser, si absorbés soient-ils dans leur passion, cette mission généreuse. On ne peut prétendre défendre l'intérêt de l'enfant et travailler dans le même temps à la dislocation de la famille.

 

En conclusion

Cette étude de psychologie collective, qui ne tombe jamais dans l'anecdote ni dans le pathos, nous libère des discours sentimentaux sur la multiplication des divorces. Elle nous aide à apprécier le mal avec plus de discernement, et à comprendre comment les « remèdes » proposés risquent au contraire d'accélérer la fragilité des familles. Les instruments d'analyse utilisés ne sont jamais les statistiques, ce qui peut parfois faire naître un doute dans l'esprit du lecteur sur la réalité des faits avancés, comme le rôle néfaste de la psychiatrie. Après cette critique de l'idéologie dominante, l'auteur nous promet un autre ouvrage qui proposera une refondation de l'éthique familiale pour aujourd'hui.

 

RCB: CELA PROMET...après cette mise  en bouche, bonne lecture après cette découverte de psychologie collective!

Merci de réagir après vos lectures...

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