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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 09:12
Lettre à la ministre d'une enseignante les pieds dans la boue de la Cul-ture "chiotte"
Sandrine Porcher, une amie plus que facebook des réseaux sociaux nous relaie cette lettre de la présidente de SOS EDUCATION.
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jeudi 10 mars 2016: "Bruits de chiottes" lettre ouverte d'une enseignante à Najat Vallaud-Belkacem

Le 10/03/2016

« Madame la ministre,

Mes élèves à moi apprennent à dire "wesh", "nique", "encule", "salope" dès le primaire.

Mes élèves à moi grandissent très souvent dans des familles où les parents ne parlent pas français, et où le summum de la réussite consiste à passer manager chez KFC.

Mes élèves à moi n'écoutent pas Boris Vian et Desproges, ignorent l'existence de Bach et Mahler.

Mes élèves à moi n'ont droit qu'à Booba, La Fouine, Orelsan et Gradur.

Mes élèves à moi doivent passer dix minutes sur chaque vers de Du Bellay pour espérer comprendre quelque chose.
Parce que leur référentiel principal, c'est Nabila et Touche pas à mon poste.

Mes élèves à moi poussent dans un environnement où les filles doivent dès la 6eme s'habiller et se comporter en bonhommes, ou se voiler, si elles veulent avoir la paix.

Mes élèves à moi découvrent le porno bien avant d'avoir la chance de rencontrer Balzac.

Nos élèves, madame la ministre, comprennent que s'ils veulent s'en sortir, accéder aux postes que leurs talents et un travail acharné leur feraient mériter, ils doivent d'abord se défaire de leur codes vestimentaires et langagiers, découvrir les pronoms relatifs, atteindre le pluriel et le passé simple, se reposer sur le subjonctif.

Ils savent, croyez-moi, madame, que si je m'escrime à leur faire répéter dix fois une phrase avec la bonne syntaxe et le ton juste, c'est parce que je refuse que nos lâchetés et nos faiblesses fassent d'eux ce que la société imagine et entretient : des racailles, des jeunes privés d'avenir car privés d'exigences, de langue, de style, de beauté, de sens, enfin.

Nous luttons quotidiennement au milieu de nos gosses de REP et REP+ contre les "salope !", "sale chien !", "tu m'fous les seum !".

Nous luttons pour leur donner une noble vision d'eux-mêmes quand tout pousse au contraire à faire d'eux des êtres hagards, décérébrés, violents.

Nous tentons de leur transmettre le Verbe, dans un monde qui ne leur offre qu'Hanouna et Ribéry.

Nous ne passons pas nos journées à jouer les thuriféraires de la pensée unique, rue de Grenelle, nous.

Nous ne nous faisons pas de courbettes entre deux numéros de cirque à l'Assemblée Nationale.

Nous avons les pieds dans la boue, une boue qui nous donne quelquefois la nausée, tant nous sommes seuls, et isolés, et décriés, tant notre tâche paraît ridicule et vaine.

Quand donc, à la radio, madame la ministre, vous lâchez votre "bruit de chiottes", en bonne petite bourge qui ne voudrait pas avoir trop l'air d'être loin du petit peuple, qui ne voudrait surtout pas faire le jeu de cet abominable élitisme dont tout le monde sait que notre société crève, n'est-ce pas, quand donc vous vous soulagez verbalement, ce n'est pas tant votre fonction que vous abîmez : c'est notre travail auprès des élèves, nos mois d'épuisement et leur espoir, nos années de travail et leurs efforts, nos séances passées à essayer de leur dire que ce n'est pas parce que ce monde-ci est laid qu'il faut lui ressembler.

Vous avez réussi, en quelques mois, à démontrer avec éclat votre conformisme, votre arrogance, votre paresse intellectuelle.
Nous n'ignorions rien de tout cela.
Désormais, nous savons que vous êtes aussi vulgaire.
On ne vous mettra pas de 0/20, puisque vous avez aussi décidé que l'évaluation, c'était mal, péché, Sheitan, vilainpasbeau.

Vous aurez simplement gagné le mépris absolu de milliers d'enseignants qui bien souvent, eux aussi, quand ils sont un peu à bout, aimeraient en lâcher une bonne grosse bien vulgaire, en classe, mais se retiennent, par souci d'exemplarité. »

Je crois que l'on ne saurait mieux dire... n'hésitez pas à faire suivre ce message à vos amis !

Claire Polin
Présidente de SOS Éducatio
n

source: http://by-jipp.blogspot.fr/2016/03/bruits-de-chiottes-lettre-ouverte-dune.html

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Commentaire RCB: Ce qui m'inquiète, c'est que contrairement à mes enfants, je ne connais pas ces Bout bas, Ânonna, RIB & rit, et autres chenapans qui gagnent leur vie grassement en entretenant les "bruits de chiottes", subventionnés par la redevance, cautionné par l'Etat, dans le silence du CSA complice, et surtout ce qu'ils leur racontent!

Cela vaudrait comme je l'ai eut fait il y a quelques années refuser de payer cette redevance avec un courrier l'expliquant au service des impôts. Mais moi je n'appelle pas à la cédition comme ces détourneurs d'enfants qui nous volent à nous parents la plus grande partie de l'éducation que l'on veut leur donner, surtout quand loin de notre vigilance, comme parents séparés, la faille qui s'insinue entre eux et moi s'agrandit chaque jour.

Cela me rappelle, ne comprenant pas beaucoup de ces mots utilisés par cette sous-culture que je ne reconnais pas comme mienne, qu'il n'y a pas si longtemps, quand ma tante allait à l'école en Auvergne, il leur était interdit de parler sa langue maternelle (et paternelle) l'Occitan. Les élèves étaient punis si par malheur l'instituteur les entendaient prononcer un mot à ses camarades dans la récré. Et c'était au plus malin de faire punir quelqu'un d'autre, le dernier surpris emportant la punition. Aujourd'hui, le dernier parlant est souvent la télévision, car si vous l'a leur couper, en forme de sanction suprême, vous risquez une plainte pour maltraitance et à vous expliquer au commissariat.

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