Le principal quotidien de Lyon a publié sur son site le 23/03/2014 à 06:34 Vu 646 fois le 25 mars 12h56 :
« Un participant au rassemblement de soutien pour l’égalité entre hommes et femmes dans les procédures judiciaires, a été assez sérieusement blessé à l’arcade sourcilière par un autre manifestant qui lui a porté des coups de porte-voix. Les faits se sont produits hier samedi dans l’après-midi, devant l’ancien palais de justice des 24 colonnes, à Lyon 5e. Selon la police, des participants au rassemblement avaient tenté de dissuader l’homme qui criait des slogans au mégaphone. Ce dernier se serait alors violemment énervé, frappant son vis-à-vis. Placé en garde à vue, il aurait commis outrages et rébellion. »
Revenons sur les faits :
Le manifestant blessé gravement, c’est moi Nicolas Sègerie, porte parole du Réseau Colin Bagnard, l’une des associations appelant à cette manifestation (voir photographie). [je reste réservé sur les détails vu l’enquête en cours]. Mais le quotidien lyonnais ne peut ignorer vu le nombre d’information qui leur ont été envoyé qu’il s’agissait d’une manifestation : « en soutien à René Forney, pour une justice sans dérives », appelée par l’association Au Nom du Peuple, le Réseau Colin Bagnard et le Comité de Soutien de René Forney, soutenus par d’autres dont plusieurs étaient présente (voir photo) et venant de toute la France [Avignon, Bordeaux, Montpellier, Grenoble, Clermont-Ferrand, Paris, Annemasse, Roanne, --- un échantillon représentatif des dérives à cette échelle, vu les blocages à la diffusion de l’information]. Une soixantaines de personnes présentes néanmoins.
Des informations précises sur le cas de René Forney ont été données par des proches comme Rachid Mabed et son avocate Florence Patrimonio.
Des revendications strictement juridiques « Pour une justice impartiale » ou « l’Egalité Homme – Femme » étaient défendues par Corinne Morel (au nom du peuple), Philippe Veysset (la Grue Jaune) tout au long des prises de parole et du parcours (auquel je n’ai pas participé hospitalisé par les pompiers).
Mais des slogans « sauvages » ont été lancés peu conformes à la rigueur d’une communication visant une opinion publique peu sensibilisée aux problématiques judiciaires et alentours. Ces slogans s’opposaient sur la méthode et aux intérêts de nos finalités.
Du reste, alors que bien informé, aucun journaliste (apparemment) d’aucun média lyonnais n’était présent pour couvrir la manifestation sur Lyon entre les deux palais de justice (les 24 colonnes et le nouveau TGI). Ce refus de donner le but principal de la manifestation, c'est-à-dire pratiquement la suspension de peine pour raison médicale, est un parti pris par le média ; une marque de déni certain pour ceux qui n’ont rien publié du tout.
Déjà à Grenoble, nous avons été confrontés à l’obstruction médiatique lorsqu’il s’agissait de René Forney « perché » sur la cheminée d’Eybens pendant deux mois et demi tout de même ! Bien que là les journalistes se déplaçaient, mais les comptes rendus étaient tronqués ou inexistants.
Le but de la manifestation présenté comme « pour l’égalité entre hommes et femmes dans les procédures judiciaires » n’est qu’un des aspects, mais non des moindre de cette manifestation. On peut regretter que les événements ont emporté un élément important de cette manifestation. Cela justifie donc les pratiques visant à la dispersion et l’irritation des manifestants. Puis, le déroulement de la manifestation a été gravement perturbé par cette agression qui semblait inévitable depuis le début du rassemblement, tant le personnage agresseur, connu dans le milieu des familles séparées, agit depuis longtemps d’une manière qui ne peut qu’inspirer la suspicion, le repli et même le recul… pas assez sans doute pour ce qui me concerne, devant le risque de dispersion de la manifestation inévitable si personne n’était intervenu tellement les propos incontrôlables visaient en fait le dérangement de l’ordre public et l’arrêt de la manifestation.
Le but de stopper cette manifestation était atteint par l’agresseur puisque suivi de la demande du porte parole du collectif La Grue Jaune, Philippe Veysset suite à cette agression, qui était venu de Paris. Ce que j’ai absolument refusé, car il est important que le droit de manifester soit totalement accompli, ce que déjà on nous refuse souvent (cf attaque le 1er mai dernier à Grenoble de plusieurs associations, plainte en cours ; attaques ou menaces plusieurs années d’affilée de l’association Groupe d’Etude des Sexismes ; menace contre les conférences de Jean Gabard ; ou à Grenoble le 10 octobre dernier - - - ).
Par conséquent, ce sont nos droits fondamentaux constitutionnels de s’associer, de nous réunir, de manifester qui sont bafoués.
Alors pourquoi tant d’énergie libérée contre nous ? Que dérange-t-on comme pratiques ou trafics étant entendu que nous agissons dans le cadre de la légalité? « Le droit serait la force des faibles » ? Au sein même de nos rangs se trouvent des imposteurs qui cherchent à nous diviser sans relâches et avec des moyens disproportionnés devant les capacités qu’il nous reste suite à nos propres spoliations ! Des preuves de ces actions ne manquent plus. Les masques vont tomber !